Alors que les expériences internationales sont censées propulser les joueurs marocains, le cas de Yahya Attiat Allah, Ashraf Dari et Reza Saalim au sein du club égyptien Al Ahly illustre une réalité inquiétante : un choix qui s'est soldé par une déception.
Plusieurs motivations, allant de l'ambition personnelle à des considérations financières et culturelles, ont poussé ces joueurs à rejoindre Al Ahly, en provenance de clubs européens moins prestigieux. Le résultat est cependant un net déclin sportif, avec une baisse de compétitivité et une performance amoindrie. Yahya Attiat Allah, anciennement l'un des meilleurs arrières latéraux du championnat marocain, n'a disputé que 19 matchs pour 1586 minutes, marquant un seul but et réalisant 3 passes décisives. Ses performances inconstantes et ses blessures répétées l'ont relégué au second plan, tant à Al Ahly qu'en équipe nationale. Al Ahly n'a pas manifesté l'intention d'activer l'option d'achat de son contrat. Ashraf Dari a quant à lui manqué plus de 20 matchs pour cause de blessures ou de choix techniques. Reza Saalim, considéré comme un talent prometteur, n'a joué que 250 minutes sur 9 matchs en raison d'une blessure de longue durée, poussant Al Ahly à envisager un prêt. Ce constat soulève la question du rôle des agents, dont certains privilégient les gains rapides et leurs propres intérêts au détriment du développement sportif des joueurs. Ils orientent les joueurs vers des destinations lucratives, même si cela compromet leur carrière. Des succès précédents, comme ceux de Walid Azarro, Badr Banoun, Ashraf Bencharki, Mohamed Chibi et Walid Karti, ont incité d'autres joueurs marocains à tenter l'aventure en Egypte, transformant le championnat égyptien en destination privilégiée. Ce phénomène inquiète les clubs marocains, craignant de voir leurs joueurs utilisés contre eux en compétitions continentales. La demande d'une intervention de la Fédération royale marocaine de football se fait pressante pour réguler les transferts et améliorer la situation des clubs marocains.
L'expérience de ces joueurs marocains en Egypte met en lumière les risques liés aux transferts internationaux mal encadrés et l'importance d'une meilleure protection des talents nationaux. La nécessité d'une régulation et d'un soutien accru aux clubs marocains s'impose pour éviter de voir leurs meilleurs joueurs partir sans réel bénéfice.