Le conseil de sécurité restreint israélien a approuvé, lundi, un plan d'invasion et de prise de contrôle de la bande de Gaza, après avoir appelé des dizaines de milliers de réservistes. Ce plan inclut l'idée d'une migration volontaire des Palestiniens. Le Hamas a rejeté ce plan, le considérant comme un outil d'« extorsion politique » dans le conflit en cours depuis plus d'un an et demi.
Le plan, approuvé à l'unanimité par le conseil de sécurité présidé par Benjamin Netanyahu, vise à éliminer le Hamas et à récupérer les otages détenus dans la bande de Gaza. Il comprend des « frappes importantes contre le Hamas », selon une source israélienne, sans plus de précisions. Le Hamas, qui gouverne Gaza, a qualifié le plan de « violation du droit international et de reniement des engagements de l'occupation au titre de la Convention de Genève ». Des dizaines de milliers de réservistes ont été appelés sous les drapeaux depuis dimanche. Netanyahu a réitéré son soutien au plan de Donald Trump pour la migration volontaire des habitants de Gaza, une idée évoquée en février dernier pour prendre le contrôle de la bande de Gaza, la reconstruire et la transformer en « Riviera du Moyen-Orient ». Ce plan a suscité de nombreuses critiques à l'international. Israël a depuis mis en place une administration spéciale pour faciliter le départ des Palestiniens de Gaza et trouver des pays d'accueil. La majorité de la population de Gaza vit dans le nord, notamment à Gaza-ville, et a été déplacée à plusieurs reprises depuis le début de la guerre. Le conseil a également approuvé la possibilité de distribuer de l'aide humanitaire à Gaza si nécessaire, tout en estimant que la bande dispose de suffisamment de nourriture. Israël accuse le Hamas de détournement d'aide humanitaire et affirme avoir interrompu son entrée dans la bande pour faire pression sur le mouvement et le forcer à libérer les otages. Le Hamas tient Israël pour « entièrement responsable de la catastrophe humanitaire croissante à Gaza ». Depuis plusieurs semaines, des organisations d'aide internationales et les habitants de Gaza affirment que la situation humanitaire est catastrophique en raison de la pénurie de produits de première nécessité. La guerre a repris le 18 mars après un cessez-le-feu de deux mois, faisant 2436 morts selon le ministère de la Santé. Elle a commencé par un assaut surprise du Hamas sur le sud d'Israël ayant causé la mort de 1218 personnes, principalement des civils. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours détenues à Gaza.
Le plan israélien d'invasion de Gaza et de transfert de population suscite une vive controverse. Il est rejeté par le Hamas et provoque l'inquiétude de la communauté internationale, soulignant la gravité de la crise humanitaire dans la bande de Gaza.